L'objectif principal est de rechercher, non pas si la nouvelle stratégie par dépistage individualisé serait meilleure que le dépistage actuel, mais si la nouvelle stratégie de dépistage basée sur le risque n'est pas inférieure que la procédure standard sur le plan de la réduction du taux de cancers graves.
On mesure donc le taux des cancers avancés, de stade 2 et plus de chaque groupe, on compare statistiquement ces deux groupes afin d'effectuer un calcul de non-infériorité du groupe basé sur le risque par rapport au groupe standard.
Il s’agit de vérifier si le dépistage individualisé ne conduit pas à une augmentation de plus de 25% du taux de cancers graves, par comparaison avec le dépistage standard. Ce seuil de 25% est fixé arbitrairement, et il est très généreux.
Concrètement :
Selon le synopsis de l’étude, dans le groupe standard, on attend la survenue de 480 tumeurs de stade 2 ou plus pour 100 000 femmes au cours des 4 ans de l’essai.
Le synopsis explique que le seuil de non infériorité choisi « correspond à une augmentation jusqu’à :
120/100 000 cancers de stade 2 du taux de risque cumulé sur 4 ans dans le groupe basé sur le risque individuel »
Autrement dit, s’il apparaît 600 cancers avancés / 100 000 femmes (au lieu de 480), soit +25% dans le groupe dépistage individuel, alors il sera arbitrairement considéré comme « non inférieur » ou « équivalent » au dépistage standard.
On déclarera l'étude un succès...
Explication plus détaillée avec schémas ici : https://cancer-rose.fr/my-pebs/2019/02/25/presentation-simplifiee-du-probleme-que-pose-la-methodologie-de-mypebs/