La saga du CCIS au stade 0 – Témoignage de Lynn Good
Posté le 25 janvier, 2023 par Donna Pinto, qui tient le site DCIS411 :
Sur le site de Donna vous trouverez une foule d’informations sur le carcinome in situ, entité particulière de lésion du sein, pour laquelle certains scientifiques demandent une autre dénomination que « carcinome ».
(Article sur le sujet ici.)
Donna Pinto a créé ce blog pour aider les femmes du monde entier à recevoir les mêmes informations et ressources qui l’ont aidée, informée et encouragée, et il fournit un espace de soutien et de connexion bénéfique pour les femmes qui sont concernées.
Vous pouvez avoir accès au contenu par la traduction automatique en français qui fonctionne plutôt bien et vous permettra de lire des articles informatifs et des témoignages.
Il s’agit ici du témoignage de Lynn Good ; traduction en français avec l’aimable autorisation de l’auteur du blog DCIS411 Donna Pinto et de l’auteure du témoignage Lynn Good (Etats-Unis)
Merci Donna et Lynn !
Témoignage :
Merci pour ce blogue ; il m’a été d’une grande aide.
Il y a quelques mois, mon médecin de famille a insisté pour que je fasse une mammographie.
J’ai 70 ans et j’avais déjà fait une mammographie 16 mois auparavant. Il n’y a pas d’antécédents de cancer du sein dans ma famille.
Après la mammographie, le centre de radiologie m’a demandé de revenir pour d’autres examens d’imagerie, car ils pensaient avoir vu quelque chose d’inquiétant. Les résultats du deuxième examen, plus détaillé, ont révélé des calcifications ; la radiologue m’a montré les images et m’a dit que je pouvais choisir entre une surveillance et une biopsie ; elle a dit que les calcifications étaient près de la paroi thoracique et qu’elle n’était pas sûre qu’une biopsie permettrait de les atteindre. J’ai répondu que j’étais prête à attendre.
À ce moment-là, elle a commencé à me mettre la pression pour que je choisisse de subir une biopsie. J’ai accepté, m’attendant à ce qu’elle soit négative. La procédure a nécessité trois essais, la troisième fois avec une aiguille plus grosse, pour parvenir au prélèvement souhaité. Un clip a été placé pour marquer l’emplacement. Les résultats de la biopsie sont revenus : carcinome canalaire in situ (CCIS), ER+, sein gauche, stade 0.
Mon médecin de famille m’a alors orientée vers une IRM de suivi des deux seins et vers un chirurgien et un oncologue. Cette IRM a été réalisée et n’a rien montré. RIEN ! Le radiologue et mon médecin de famille ont parlé de la possibilité d’une tumorectomie pour traiter le CCIS ; mon médecin m’a informée que le tamoxifène ou un autre suppresseur d’œstrogènes pourrait être prescrit pour traiter la sensibilité aux œstrogènes indiquée dans le rapport pathologique de la biopsie.
Ni l’un ni l’autre n’a mentionné le fait que l’IRM était normale.
Lors de la consultation chirurgicale, la chirurgienne a commencé par montrer qu’elle connaissait mes antécédents médicaux, ce qui semblait révéler qu’elle avait bien fait son travail, puis elle nous a laissé la possibilité de poser des questions. J’ai posé des questions sur la biopsie du ganglion sentinelle en me basant sur les informations que mon frère, dont la femme est décédée d’un cancer du sein, m’avait données ; elle m’a répondu qu’elle utiliserait un colorant bleu pour trouver les ganglions. Elle voulait qu’un clip RFID soit inséré à la place de celui que le radiologue avait mis. Elle a également décrit comment elle procédait pour décider, en fonction de la « sensation » du tissu, de la proportion du sein qu’elle allait enlever. L’échantillon serait ensuite soumis à un examen pathologique pour décider du traitement à suivre.
Alors que j’étais attentive à tout cela, mon mari a mentionné une tumorectomie ; la chirurgienne l’a corrigé en nous disant que ce n’était pas le terme correct – l’intervention était techniquement appelée « mastectomie radicale modifiée »*, mais je n’ai pas retenu cette partie de la conversation. Plus tard à la maison, mon mari en a parlé, disant qu’il pensait que cela signifiait l’ablation de tout le sein. ( À ce propos, sa première femme est décédée d’un cancer du sein et il m’a raconté au cours de nos années de vie commune comment ça s’est passé, alors je ne suis pas étrangère à ce que le cancer peut entraîner chez une personne). Cela m’a bouleversée. Le lendemain, un vendredi, j’ai laissé un message sur le répondeur en demandant à la chirurgienne de m’appeler pour préciser si elle prévoyait une conservation du sein ou une ablation totale. Comme elle était en intervention ce jour-là, on m’a dit qu’elle ne pourrait pas me rappeler avant lundi. Plus tard dans la journée, son assistante a appelé et m’a donné les dates de l’opération et pour toutes les autres procédures associées.
*La mastectomie radicale modifiée permet d’enlever tout le sein, le mamelon, presque tous ou tous les ganglions lymphatiques à l’aisselle et le tissu qui recouvre les muscles du thorax. (NDLR)
Pendant le week-end, j’ai essayé de trouver des informations sur ce qu’était une « mastectomie radicale modifiée » ; je crois que je l’avais entendu mentionnée, mais je pensais que « modifiée » signifiait qu’il s’agissait d’une tumorectomie. Ce que j’ai trouvé m’a confirmé que ce n’était pas le cas. J’ai aussi découvert ce que l’opération impliquait pour mon corps et ce que je pouvais ressentir. Et je suis tombée sur un certain nombre d’articles, dans des revues et des publications réputées, sur le traitement excessif du CCIS par la chirurgie. Que le CCIS ne progresse pas toujours. J’ai également trouvé ce site Web [DCIS 411 https://dcis411.com]. Après beaucoup d’angoisse et après en avoir discuté avec mon mari, j’ai réalisé que j’avais plus peur de voir mon corps mutilé et d’être traumatisée par la procédure chirurgicale et la perspective de vivre le reste de ma vie d’un scanner à l’autre en me demandant s’il était normal ou non, que de mourir ! Comme je l’ai dit, j’ai 70 ans et j’ai eu une très belle vie. J’ai également commencé à avoir des problèmes de santé qui, même avant cela, m’ont amenée à commencer à réfléchir aux questions de fin de vie parce que, vous savez quoi ? Nous finissons tous par mourir !
À la fin du week-end, je savais que je n’allais pas procéder à l’opération, du moins pas maintenant. Je suis même un peu réticente à l’idée d’un deuxième avis ou d’un suivi, car je m’attends à ce qu’on me pousse à nouveau vers ce traitement. Je vais retourner voir mon médecin de famille et essayer d’explorer d’autres options, dont aucune, vous le remarquez, ne m’a encore été présentée, ni d’information sur les avantages et les inconvénients des options, ou des descriptions des suites possibles/probables des alternatives.
Je ne sais pas s’il existe dans ma région des praticiens qui envisageraient d’autres approches ou respecteraient mes valeurs et mon droit de choisir, mais je vais essayer d’en trouver un.
Récemment, à l’approche de mon 70e anniversaire, j’ai eu l’impression d’avoir atteint la durée de vie normale d’un être humain ; je sens bien que des signes de fatigue commencent à apparaître dans mon corps. Mais aujourd’hui, je suis toujours là, et chaque jour que cela est vrai est un cadeau. Je choisis de vivre cette expérience dans un corps intact, et non dans un corps mutilé avec un esprit traumatisé et terrifié par la perspective d’un scanner ou d’un rapport médical négatif à l’avenir, et par ce qu’il faudra me faire pour le traiter. Et je suis prête à vivre avec les conséquences de ce choix.
Je suis sûre que ma décision n’est pas nécessairement la bonne pour les autres ; les situations sont différentes, chacun doit décider pour lui-même, et personne ne sait vraiment ce que cela signifie de se mettre à la place d’une autre personne.
Réponse de Donna
Merci Lynn d’avoir partagé votre histoire et vos réflexions. Je suis si heureuse que vous ayez trouvé de l’aide et du réconfort auprès de DCIS 411. Je vous souhaite sérénité, amour, clarté et santé – Donna Pinto
Pour toute personne intéressée à écrire un article de blog invité, veuillez m’envoyer un courriel (Donna) à dp4peace@yahoo.com.
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