10 juillet 2021
Dr C.Bour
L’Humanité Dimanche du 8 au 21 juillet dénonce courageusement, dans un papier intitulé « CANCER DU SEIN, COUVREZ CETTE CONTROVERSE QUE L’ON NE SAURAIT VOIR », la chasse aux sorcières initiée par l’Institut National du Cancer pour occulter à la population la controverse qui existe sur le dépistage du cancer du sein.
Vous trouverez le rappel des faits ici : https://cancer-rose.fr/2021/06/24/les-informations-independantes-en-sante-taxees-de-fake-news-cancer-rose-monte-au-creneau/
qui ont conduit cet institut à échafauder l’idée d’un « CSA de la santé » afin « d’éliminer » un débat scientifique mondial, et surtout l’existence d’études divergentes qualifiées librement de « fake-news ». Ceci est intégré dans la « feuille de route » de l’INCa pour la stratégie décennale du futur plan cancer (( Fiche action I.2., action I.2.3, page 10, « Mettre en place un dispositif de lutte contre les fake news » (action I.2.3)).
Article Humanité-dimanche
L’article de l’HUMANITE-DIMANCHE rappelle fort opportunément que cet institut, tenu à la neutralité, n’a toujours pas répondu aux attentes citoyennes formulées dans le rapport de concertation sur le dépistage de 2016, dans lequel on peut lire, page 133, la demande d’un arrêt de ce dépistage tel qu’il est mené actuellement, et au moins la mise à disposition, pour les femmes, d’une information aussi sur les dommages de ce dépistage, au lieu de la présentation actuelle très optimiste.
Les femmes doivent pouvoir, sur la base d’une bonne information, aussi bien accepter de suivre ce dépistage que pouvoir le refuser, sans être culpabilisées.
L’auteure de cet article, Mme Anne-Corinne Zimmer, rappelle très justement » Il aura fallu la mobilisation de la revue « Prescrire », de Que choisir, du collectif Cancer rose … pour que l’InCa introduise quelques lignes sur les bénéfices-risques. »
En 2021, donc 4 ans plus tard, l’Institut National du Cancer, dont le rôle est l’information du public, n’a toujours pas édité de véritable outil d’information neutre pour les femmes sur la balance bénéfices-risques du dépistage, il occulte le surtraitement et minimise toujours le problème n°1 du dépistage, qui n’est pas le cancer radio-induit qu’il met en avant en guise de paravent sur son site « éclairages », mais bien le surdiagnostic, qui selon des études modernes, pourrait bien concerner un cancer sur deux détectés.
Comme conclut très courageusement la rédactrice de l’article : » Vouloir faire taire toute controverse ne peut que précipiter les populations vers de plus en plus de méfiance. »
Sommaire : https://www.epresse.fr/kiosque_premium/l-humanite-dimanche/2021-07-08/sommaire
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