Probabilité d’un stimulateur cardiaque après cancer du sein

Résumé C.Bour, 21 février 2021

Quelle est la probabilité de recevoir un stimulateur cardiaque implantable après radiothérapie pour cancer du sein ?

https://www.univadis.fr/viewarticle/quelle-est-la-probabilite-de-recevoir-un-stimulateur-cardiaque-implantable-apres-radiotherapie-pour-cancer-du-sein

Une étude française montrerait que des femmes traitées par radiothérapie pour cancer du sein au cours des deux dernières décades auraient deux fois plus de probabilité de recevoir un stimulateur cardiaque implantable, par rapport à celles qui n’avaient pas reçu de radiothérapie. 

Au total, 3.853 femmes avec un diagnostic de cancer du sein ont été incluses, traitées entre 2008 et 2016, avec ou sans radiothérapie, et ont été suivies jusqu’en 2018 (suivi moyen de 5,8 ans pour les femmes traitées par radiothérapie et de 5,5 ans pour les autres.)
Le risque de recevoir un stimulateur cardiaque était significativement plus élevé chez les femmes traitées par radiothérapie.
Une limitation de l’étude est l’échantillon limité des sujets observés, les auteurs évoquent la nécessité de faire une étude de plus grande ampleur.

Une étude antérieure sur les maladies cardiaques chez les survivantes de cancer du sein

En 2020 nous avions relayé une étude américaine de 2019 sur 750 000 femmes qui tendait à montrer que plus les femmes sont suivies à distance de leur diagnostic de cancer du sein, plus il y a de probabilité de trouver une cause de décès non liée au cancer initial.
Il s’agit alors le plus souvent de maladies cardiaques (cardiopathies et AVC), selon les auteurs de l’étude publiée dans la revue « Cancer ».

Les taux élevés de décès par maladie cardiaque sont probablement liés à la toxicité de la chimiothérapie (notamment les anthracyclines) et de la radiothérapie (sein gauche notamment).

La prévention de ce problème repose, selon les auteurs de l’étude, sur un suivi au long terme des femmes par les médecins hospitaliers en étroite collaboration avec les médecins généralistes.

Nous voyons un autre moyen d’éviter ce genre de déconvenues graves pour la santé des femmes, à savoir la lutte contre le surdiagnostic imputable à la mammographie systématique de dépistage, et contre le surtraitement qui s’ensuit, de lésions inutiles à diagnostiquer et donc à traiter.
Ce surtraitement entraîne alors des maladies que les femmes n’auraient jamais connues sans le dépistage.







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